...Enfin arrivés à bon port...sortir de cette voiture pour le faire pénétrer dans mon autre intimité...
"N'hésite pas, fais comme chez toi..."
Après s'être débarassés du superflu et de la visite de mon "domaine", affairée dans la cuisine afin de nous désaltérer, je le sens s'approcher de moi, effleurer mon dos.
Ses bras m'enlacent, son corps collé au mien, ses mains englobent mes seins, les caressent, les pétrissent...quel délice...sa bouche dans mon cou, ses baisers doux qui se font plus appuyés, sa langue agile parcourt ma peau qui frissonne. Il soulève ma jupe, ses mains vont de mes cuisses à ma fente, tout mon corps se tend vers lui. Je savoure ce déferlement de plaisir tant attendu.
Ma main se dirige naturellement vers son sexe, il me retient...encore...je capitule...pénétration...son doigt en moi, un autre titillant mon bouton, mon cul se tend. Ouverte à toutes ses envies, prête à tous ses désirs, son pouce s'enfonce dans mon autre ouverture.
Doucement, fougueusement, ses gestes s'accélèrent. Je gémis, je me cambre, mon corps lâche, spasme, orgasme...nos lèvres se rejoignent...sourire complice...
Il découvre l'univers dans lequel mon quotidien se déroule, où je suis quand je lui parle, quand je pense à lui...échanges, baisers, caresses...
"Et si nous allions étrenner ce collier...". Il me prend la main et m'entraîne vers la chambre. Je soulève mes cheveux afin qu'il pose délicatement le collier sur mon cou. Je me retourne vers lui pour qu'il contemple cet objet qui me fait Sienne. Regard, baiser...merci...mon reflet dans la glace me renvoie notre image. Je le vois là, derrière moi, il s'enlace à moi, je suis toute à Lui.
Ma jupe tombe au sol, je lève les bras pour qu'il me délivre du peu qu'il me reste.
Caresses sur mon dos, sur mes fesses, il me dirige vers le lit, me fait mettre à genoux, me fait glisser lentement, mon visage contre les draps.
Tout mon corps, mon cul offerts à son regard, à Lui. Je l'entends se mettre à nu, dans l'attente de ses doux supplices, l'excitation est là, je sens mon sexe déjà humide.
La panoplie de mes jouets préférés est exposée sur mon bureau, à sa disposition, comme il me l'a demandé.
Il tourne autour de moi, me caresse. Tout à coup, sa main se lève pour retomber sur mes fesses...douce chaleur...
Il excite mes sens, ma fente, ma peau de ses gestes, de ses doigts, de sa bouche, sa langue s'immiscant par à-coups dans mes ouvertures, mes lèvres sont gonflées de désir.
La cravache remplace sa main. Les coups qui restent doux sont néanmoins bien présents sur ma chair, marque bienveillante. Alternance de la sensation du cuir sur mon sexe, mes fesses, mes seins, mes jambes, et de sa langue, de ses caresses sur ma peau qui ne sait plus où donner du frisson.
Mon corps s'emballe, le temps s'efface.
Soudain, son gland se pose sur le bord de mes lèvres. Gourmande de Lui, je le suce, le lèche, ma bouche s'ouvre pour qu'il s'enfonce en moi, je veux le goûter, le sentir au fond de ma gorge.
Sentant mon impatience, il se retire...intense frustration vite remplacée par la sensation du cuir qui pénètre mon antre puis ma bouche..."je veux que tu sentes le goût que tu as..."
Il se déplace, prend mon jouet favori, celui qu'il sait être mon bon "ami" lorsque son absence se fait sentir trop intensément.
La froideur du verre rentre en moi, vite réchauffée par les mouvements qu'il lui donne. Je n'en peux plus, mon corps tendu comme un arc, j'ai envie de Lui, de l'avoir en moi.
Répondant à l'appel de mes pensées et de mes sens, je le sens me pénétrer, doucement puis tout au fond de mon être. Emplie de Lui, il m'attrape les bras, nous nous agrippons l'un à l'autre tandis que nos corps se rejoignent dans la fougue de notre plaisir qui explose.
Quelques minutes encore, je reste là, dans la même position, je ne bouge plus. Il s'allonge à mes côtés, je peux enfin me blottir contre Lui. Longuement, nos peaux se touchent, se caressent doucement, tendrement.
Nous avons prévu la soirée dans un club parisien que je ne connais pas encore et que nous allons découvrir ensemble.
Il choisit la robe qui va le mieux avec mon collier et nous voilà partis. Belle soirée pleine d'échanges complices. Nos peaux ne se quittent pas un instant, nos bouches ne faisant qu'une en baisers sans cesse renouvelés.
Frigorifiés mais heureux, nous sommes de retour chez moi.
Se tenant derrière moi, assise sur le canapé, ses mains se posent en caresses sur mes épaules pour descendre sur mes seins qui de nouveau se tendent. Je ne m'en lasse pas, insatiable envie.
"Caresse toi, je veux voir ton impudeur"
Je relève ma robe, écarte mes jambes. Mes mains se posent sur l'intérieur de mes cuisses, je me caresse voluptueusement, patiemment basculant ma tête en arrière afin de voir la lueur d'envie dans ses yeux.
Il se déshabille, vient s'assoir à mes côtés, prend son sexe dans sa main et commence à se branler sans que son regard quitte le mien.
Une pensée me traverse l'esprit à ce moment précis. J'aime le voir impudique, touchant et presque vulnérable, assis là, près de moi. Je le trouve beau inondé de désir. Nos impudeurs se rejoignent.
Il se relève, se place devant moi, son sexe tendu devant mon visage, réveille ma gourmandise.
J'embrasse le haut de ses cuisses, tout en caressant ses fesses musclées. Patience et délectation, j'ai envie de prendre le temps de le goûter, de le savourer. J'aime le sentir dans ma bouche, ma langue s'enroulant autour de son gland, de sa queue. Je le suce longuement, langoureusements, ma bouche humide glissant sur lui jusqu'à le sentir au fond de moi.
J'aime voir son visage changer d'expression au rythme des mouvements de ma bouche sur sa tige gorgée de désir.
Ses gémissements, ses râles se font entendre. Quel délice que ce moment où je sens qu'il va répandre sa liqueur dans ma bouche et m'envahir de son plaisir.
Les derniers soubresauts de sa verge mettent fin à ce régal. Je couvre de baisers son sexe qui se détend, sa peau douce qui l'entoure, ses cuisses.
Il ne bouge pas, se délectant de me voir embrasser son corps.
La nuit est courte mais douce. Ma tête posée sur son torse, je l'écoute respirer puis le regarde dormir jusqu'à ce que Morphée m'emporte pour quelques heures.
Je vous ai livré ici quelques moments coquins du vent du Sud passant sur Paris. Nos corps et mes mots sont exposés mais sensations, émotions et sentiments sont lovés au creux de moi.
Le vent du Sud se fait rare à Paris mais mon collier lui, reste là, à Lui...
© Sascha Moi